Les valeurs à l’origine de ce modèle de gouvernance

Introduction : 

La gouvernance apporte des indices forts sur les valeurs profondes d’un projet, sur sa volonté d’écouter et sur les moyens qu’elle se donne pour agir efficacement. 

Inspirée de la philosophie de l’Aïkido, l’organisation générale de l’écoalition ne se structure pas sur des rapports de force mais sur des débats. Nous recherchons l’harmonie dans les libertés d’agir.

Il ne s’agit pas vraiment d’un modèle hiérarchique car personne ne donne d’ordre à personne. Il ne s’agit pas non plus d’un modèle horizontal car des personnes (les coordinateur·trice·) sont chargées de maintenir un cadre d’engagement pertinent pour le projet et ses valeurs et possèdent à ce titre une autorité plus importante. 

A mi-chemin entre verticalité et horizontalité, l’écoalition expérimente un modèle unique de gouvernance. Elle mêle les éléments d’efficacité et de réactivité d’un modèle pyramidal avec les éléments d’écoute réciproque, d’intelligence collective et de diversité des points de vue d’un modèle horizontal.

Critère de valeurs pour trancher dans un débat :

Le versant horizontal de la gouvernance de l’ecolalition implique de discuter des actions lors de débats éventuellement contradictoires. Pour pouvoir trancher des questions sans avoir besoin du recours d’une autorité hiérarchique, il existe des critères qui permettent à toutes et tous d’évaluer les positions. Il s’agit des valeurs à l’origine de l’écoalition, celles qui motivent le projet. Ainsi ce qui va à l’encontre de ces valeurs ne pourra exister qu’à travers un autre projet que celui de l’écoalition.

  • Nous sommes au service des solutions environnementales.
  • Nous fondons notre stratégie politique sur un critère d’efficacité et de résultat dans le strict respect de nos valeurs.
  • Nous construisons un escalier d’engagement pour rendre plus accessibles les actions qui faciliteront la transition écologique
  • La finalité est le projet d’une société conviviale

Les trois valeurs piliers de l’écoalition :

  • Le soutien aux initiatives environnementales.
  • L’accessibilité de l’engagement.
  • La convivialité.

Pourquoi faire confiance à ce modèle ?

La tyrannie est impossible ; la gouvernance impose l’écoute aux différents échelons décisionnels. S’il y a faute d’écoute, une personne peut être destituée de son poste.

Au sein de ce cadre, on peut vous proposer des missions, on ne peut pas vous ordonner une action. Il y a la liberté de dire non, une liberté d’expérimentation et une forte diversité d’initiatives possibles.

Le cadre est structurant, l’engagement n’est pas flottant, on sait quoi faire et comment le faire.

Posture d’engagement : 

Ici quelques conseils de base pour vous aider à visualiser notre philosophie de travail : 

Nous sommes au service du projet. Dès lors que vous rentrez dans ce projet, vous devrez en prendre soin comme si c’était le vôtre, et cela, même si celui-ci n’appartient à personne. 

Vous ne vous engagez pas sur un nombre d’heures par semaine. Vous vous engagez par contre à réaliser au moins 2 initiatives chaque semaine. Un mode vacances est bien-sûr possible. Les tâches sont le plus souvent collectives, vous ne serez pas seul face au travail. 

N’ayez pas peur de faire des erreurs. Quelle que soit la situation, si vous ressentez une difficulté, demandez-vous ce que vous allez devoir apprendre pour la résoudre. N’hésitez pas à demander de l’aide et des conseils : dès lors que vous mettez de l’énergie dans le projet, nous serons heureux de l’encourager avec la nôtre. 

En toute situation, nous avons conscience que nous ne pouvons pas motiver quelqu’un, cette dynamique relève de la responsabilité de la personne. Au mieux, nous pouvons créer un cadre d’engagement convivial et confortable. Plus vous mettez une énergie attentionnée dans le projet, plus nous allons investir de l’énergie en vous pour être présents et vous aider. Si il y a peu d’énergie et de soin au projet, nous ne viendrons pas vous chercher. Nous respecterons votre désengagement.

Cohésion émotionnelle 

Dans un groupe de travail, de nombreuses émotions apparaissent et disparaissent, certaines font avancer le bateau tandis que d’autres peuvent le faire chavirer. Soyez conscient.e.s des trois éléments qui font chavirer le bateau s’ils sont réunis : 

1 – A l’origine d’un problème, il y a toujours un besoin, l’identifier vous aidera à clarifier des solutions. Si ce besoin est affectif, il est de la responsabilité de la personne qui le porte, c’est donc à elle de développer/proposer des solutions.

2 – Plus les gens se mettent la pression, plus le problème semble grave. Si tout le monde reste calme, il n’y a que des solutions et cela même si elles peuvent être imparfaites. 

3 – C’est la difficulté à prendre du recul sur la situation qui fait imploser le groupe. Sentez-vous toujours libres de mettre de la distance dans une relation, l’écoalition est construite pour permettre un état d’indépendance de travail si besoin.    

Structure de la gouvernance :

1 – Les coordinateur· trice· s veillent au fonctionnement général du projet, ils centralisent un pouvoir décisionnel leur permettant d’apporter des solutions rapides en cas de problème. Ils/elles jouent un rôle de passeur d’informations, ils et elles ont une responsabilité forte de transparence décisionnelle vis-à-vis du groupe.

2 – Les responsables par pôle d’action sont nommé·e·s par les coordinateur·trice·s en fonction de leur sérieux, d’engagement, de leurs valeurs et de leurs qualités humaines. Aucune décision ne peut être prise sur son domaine de responsabilité sans qu’il/elle soit consulté.

3 – Les membres participent aux travaux et consultations collectives et réalisent des initiatives au sein de l’écoalition.

4 – Tous·tes les engagé.e.s sont encouragés à mobiliser autour d’elles et d’eux quelques personnes afin de solliciter conseils, coups de main et mises en place. Ce sont des personnes-soutiens, elles ne participent pas à la gouvernance, elles sont présentes en cas de besoin, mais n’ont pas de contrainte d’engagement.

 

Seules les personnes qui mettent une quantité d’énergie importante dans le projet sont légitime à participer à la gouvernance du projet. Ils et elles sont légitimes car :

  • Leur connaissance du terrain leur apporte une pertinence décisionnelle.
  • Ils/elles participent aux réflexions collectives donc aux apprentissages collectifs et sont donc en mesure de comprendre pourquoi une erreur a été faite.
  • Parce que leur capacité à produire des efforts au sein du projet est un gage de valeurs pour la bifurcation écologique.
  • Leur engagement leur permet de s’approprier le projet et donc d’en prendre soin comme si c’était leur projet. Même si en soi le projet n’appartient à personne.

Le critère pour identifier l’énergie investie se fonde sur un principe de prise d’initiatives. Sont attendues : 

  • Pour un.e coordinateur·trice, de mener au moins 6 prises d’initiatives par semaine. 
  • Pour un.e responsable, de mener au moins 3 prises d’initiatives par semaine. 
  • Pour un.e membre, de mener au moins 2 initiatives par semaine. 

Une initiative peut prendre 15 minutes comme elle peut prendre 1 heure, un temps de travail collectif compte comme une initiative, la réalisation d’une tâche dans la to do list ou la to learn list aussi. 

Si une personne rencontre une difficulté à s’engager, qu’importe la raison, il est important qu’elle l’exprime aux coordinateur·trice·s. Il n’y a que des solutions à ce problème, nous serons toujours dans une posture compréhensive et solutionnante car nous savons que l’engagement bénévole n’est pas tous les jours chose facile. A l’inverse, si l’engagement n’est pas assumé ou la charte d’engagement non respectée, la personne peut perdre son droit à participer à la gouvernance. 

La possibilité de prendre des vacances est bien sûr possible.

Description des rôles :

1 – coordinateur·trice·s : 

Niveau d’engagement :

  • 6 initiatives par semaine minimum.

Pouvoir :

  • Ils/elles sont présent.e.s dans chacun des pôles, ils apportent un point de vue global au sein des réflexions. 
  • Ils/elles nomment les personnes responsables pour chaque pôle ou à l’inverse peuvent leur retirer ce pouvoir en cas de problème majeur. 
  • Ils/elles ont le pouvoir d’émettre les propositions d’évolution de la gouvernance, la proposition devra être validée à la majorité par les responsables. 
  • Ils/elles peuvent bloquer la prise d’initiative d’un bénévole s’ils/elles jugent que celle-ci doit être d’abord être soumise à l’avis du groupe.

Contre-pouvoir  :

  • Manque d’écoute – S’il y a 3 fautes avérées de manque d’écoute envers une parole bénévole, le groupe peut voter la destitution du/des coordinateur·trice·s*
  • Les coordinateur·trice·s n’ont pas le droit à l’anonymité du vote, ils et elles sont dans une posture de responsabilité qui leur impose de rendre des comptes sur leurs décisions personnelles.
  • Soumis à l’élection des responsables et des membres pour un mandat de 2 ans
  • Ils/elles ne choisissent pas les projets soutenus chaque mois, c’est le pôle évaluation qui réalise la présélection et l’équipe toute entière qui gère la sélection.
  • Les coordinateur·trice·s peuvent proposer des missions et celles-ci peuvent toujours être refusées. Les coordinateur·trice·s ne sont pas en droit de donner des ordres. 

Les coordinateur·trice·s s’engagent à être un maximum transparents sur l’ensemble des décisions prises auprès des équipes bénévoles. 

Parmi les coordinateur·trice·s Il y a un président officiel qui porte la charge légale du projet, mais celui-ci ne possède pas plus de pouvoir ou de responsabilité que les autres coordinateur·trice·s.

*De manière à éviter un comportement malveillant visant à épuiser les coordinateur·trice·s en posant 1000 questions, au-delà de 10 revendication par personne par mois, les coordinateur·trice·s sont libre de répondre ou non. 

2 – Responsables :

Les responsables sont affiliés à des pôles au sein du projet, ils et elles sont cependant libres d’intervenir au sein d’autres pôles que le leur.

Liste des pôles :

A – Pôle Inspirions

Chargé du bon fonctionnement de l’espace d’inspiration réciproque, de la communication d’inspirions, de la compréhension des mécanismes d’inspirations, de la mobilisation de personnes inspirantes. 

B – Pôle communication digitale, écoute communautaire, statistique de développement

Chargé de l’optimisation des publications sur les réseaux sociaux, des interactions en ligne avec la communauté, des évaluations statistiques de développement pour suivre l’évolution du projet. 

C – Pôle évaluation et partenariats

Chargé de développer le tissu partenarial de l’écoalition (associations, entreprises, universités, pouvoirs publics, etc.), d’identifier au mieux comment l’écoalition peut les aider dans leur objectif de transition écologique. Ils et elles sont aussi chargés d’évaluer la pertinence et le sérieux des projets souhaitant être propulsés par l’écoalition. 

D – Pôle tournage/Montage Vidéos

Chargé du tournage et du montage des vidéos émises par l’écoalition. 

E – Pôle mobilisation et événementiel

Chargé d’acter une présence de l’écolalition lors de forums, salons, festivals, sur l’organisation d’événements, sur la mobilisation de rue ou dans les campus ainsi que de l’accueil des nouveaux bénévoles.

G – Pôle Conviviologie

Chargé du développement de la méthode, de la création de contenu et de formations pour permettre au mieux le développement de la discipline. 

H – Pôle Financier (le trésorier du bureau en est le responsable)

Chargé de la gestion des comptes, de la stratégie de financement et de l’indépendance financière de l’écoalition. 

J – Pôle gestion du parc informatique et de ses outils numériques

Chargé du bon fonctionnement du pôle informatique, de la résolution des bugs, du perfectionnement des outils. 

Niveau d’engagement :

  • 3 initiatives par semaine minimum.

Comment devenir responsable ? 

Ils et elles sont nommés parmis les membres par les coordinateur·trice·s selon : 

  • Leur valeurs. En tant que responsable de l’écoalition, elles/ils la représentent et doivent donc porter les valeurs de l’écoalition pour la transition écologique. 
  • Le sérieux dans leur engagement. On sait qu’ils/elles sont fiables et réactifs, que l’équipe va pouvoir s’appuyer sur elles et eux. 
  • Leurs qualités humaines et leur bienveillance, de manière à ce que l’ambiance interne à l’écoalition soit joyeuse et motivante. 

Pouvoir : 

  • Ils/Elles doivent être consultés pour toute décision qui relève de leur pôle de responsabilité.
  • Ils/Elles se doivent centraliser les informations relatives au pôle.
  • Elles/Ils possèdent la responsabilité du bon fonctionnement et de l’organisation de leur pôle. Cependant elles/ils sont légitimes à trancher en cas de désaccord au sein de son pôle. 
  • Ils/elles possèdent une autonomie et un pouvoir d’initiative fort au sein de leur pôle de responsabilité.  
  • Ils/elles doivent valider toute évolution de la gouvernance proposée par les coordinateur·trice·s.

 Contre-pouvoir : 

  • Manque d’écoute – 5 fautes de manque d’écoute peuvent destituer un.e responsable.
  • En cas de problème, ils/elles peuvent être destitués par les coordinateur·trice·s

 

 

Membres :

Niveau d’engagement :

  • 2 initiatives par semaine minimum.

Comment devenir membre de l’équipe cœur de l’écoalition ? 

  • Avoir réalisé les quatre temps collectifs d’une heure.
  • Avoir payé l’adhésion à l’écoalition.
  • Avoir signé et compris la charte d’engagement.
  • Avoir répondu à quelques questions d’engagement.

Pouvoir : 

  • Participer aux différents temps de réflexions collectives. Elles/Ils peuvent ouvrir des débats et être force de proposition. 
  • Choisir les missions qu’ils/elles souhaitent réaliser, selon le niveau de difficulté, leurs compétences, ce qu’elle/il souhaite apprendre ou selon son énergie disponible. 
  • Les membres s’inscrivent dans un tissu d’entraide et de convivialité.
  • Indépendance d’action, personne ne répond aux ordres de personne, on s’engage pour un projet et non pour une personne. 

Les membres peuvent entrer en période d’essai pour voir si le projet et l’ambiance de travail interne leur correspond. La période d’essai est d’un mois maximum. Au-delà de cela ils/elles devront payer l’adhésion pour continuer l’aventure.

Cette période d’essai pourra se faire en même temps que les quatre temps collectifs d’introduction au projet. Elle devra se faire selon les principes de la charte d’engagement.

 

Modalités de décisions collectives :

Résolution par le débat : 

En cas de désaccord non précisé par cette présente gouvernance, nous essayons autant que possible de trouver une solution par le débat. Voici les étapes du solutionnement : 

  1. Les critères de valeurs présents au début de la gouvernance sont les critères déterminants. Nous vérifions qu’une posture ne va pas à l’encontre de ceux-ci.
  2. La personne à l’origine de la revendication l’exprime sur le document légal d’écoute interne. Elle active ainsi la nécessité d’écoute de la part des engagé.e.s concernés.

     

  3. Normalement la nécessité d’écoute devrait produire un débat source de solution. De plus le débat doit être formulé à l’écrit selon une structure clarifiante (besoin, proposition, anticipation, risque et bénéfice, etc).

     

  4. Si l’on ne parvient pas à trouver la décision par le débat, on fait appel à un (ou plusieurs) regards tiers permettant d’affiner le débat. Chaque partie invite chacun à son tour une personne de l’équipe à formuler un regard sur la question qui lui semble pertinent.

     

  5. Si les éléments sur la table ne permettent toujours pas de trancher, un sondage ou des tests à petite échelle peuvent être mis en place pour clarifier les points d’incertitude.

     

  6. Enfin si aucun accord n’est trouvé, des propositions sont formulées au vote à l’attention de toutes les personnes invitées dans le débat.

     

  7. S’il y a toujours égalité, donc en cas d’extrême recours, la voix du/des coordinateur·trice·s compte double. 

Modalités électorales et conseil d’administration

L’association est dirigée par un conseil d’administration qui peut être composé jusqu’à 12 membres.

Seules les personnes nommées « responsable » ou « coordinateur·trice » peuvent postuler pour rejoindre le conseil d’administration, car il est nécessaire à ce poste d’avoir un investissement régulier et une bonne connaissance du projet.

Le conseil d’administration représente l’ensemble des membres actifs, il est élu par les membres actifs sous la forme d’une liste électorale. Le·s groupe·s qui se présentent annonce en amont qui sera désigné·e ensuite président·e, coordinateur·trice ou trésorier·e.

L’ensemble des membres actifs à jour dans leurs adhésions votent ; S’il y a plusieurs listes qui se présentent, la liste avec le plus grand nombre de voix est élue. S’il n’y a qu’une seule liste qui se présente, le vote prend la forme d’un « Oui/Non », si le Non est majoritaire au scrutin, une consultation interne est ouverte pour comprendre pourquoi, et on renouvelle l’élection avec une nouvelle liste.

Un mandat au conseil d’administration à une durée de 2 ans et peut être renouvelé. L’intégration au sein d’un mandat en cours peut être voté par les membres au sein d’une assemblée générale.

Les mineurs de plus de 16 ans peuvent adhérer, sont éligibles au conseil d’Administration, mais ne sont pas éligibles au bureau.

L’association favorise l’égal accès des hommes et des femmes aux fonctions à responsabilités.

Les votes peuvent être effectués à bulletin secret si au moins un membre actif le demande.s de l’élection.

Une personne ne peut pas candidater au sein de plusieurs listes en même temps.

Pour toute démarche de vote :

Le vote est anonyme pour les membres et les responsables.
Par ailleurs, les coordinateur·trice·s ont de part leur posture une nécessité de transparence décisionnelle et de ce fait leur parole n’est pas anonymisée afin d’assumer la responsabilité et les raisons du vote.

L’équipe de coordinateur·trice·s élu.e.s nomme en son sein un.e président.e pour la préfecture. Si le rôle de président n’apporte pas plus de pouvoir sur le projet, il reste important en termes de responsabilité légale de l’association aux yeux de la société. 

Les responsables déjà nommés n’ont pas besoin d’une nouvelle validation du mandat pour rester responsable, sauf s’il y a eu faute d’investissement ou faute d’écoute. 

Comment devenir coordinateur·trice·s en cours de mandat ? 

A tout moment un.e responsable peut demander à devenir coordinateur·trice·s. Sa prise de fonction devra être votée par l’ensemble des membres et responsable sous la forme d’un vote “Oui”, “Non”, “Oui mais” ou “Non, mais”. 

Sa prise de fonction devra être validée unanimement par l’ensemble des coordinateur·trice·s en place. La validation n’est pas anonyme, un “non” devra être expliqué et développé pour que la personne qui souhaite devenir coordinateur·trice·s ait toutes les clefs en main pour faire les apprentissages nécessaires et postuler à nouveau. Une réponse “non” ne doit pas être perçue comme une porte fermée mais comme la nécessité d’un apprentissage. 

Le mandat d’un·e coordinateur·trice qui entre en cours de mandat se termine en même temps que le mandat des autres coordinateur·trice·s.

Convivialité interne au projet

Comment se déroule l’accueil d’un.e nouvel.le arrivant.e exactement ?

Lorsqu’une personne est invitée ou souhaite rejoindre l’équipe, elle participe à un temps individuel ou collectif avec un.e coordinateur·trice ou un.e responsable afin de lui présenter :

  • Les valeurs du projet.
  • Le mode de fonctionnement de l’équipe et la charte d’engagement.

    C’est aussi un moment où l’on apprend à connaître la personne, où l’on essaye d’identifier comment l’aider à trouver sa place au sein du projet.

Qu’est-ce que nous organisons en interne pour créer de la convivialité ?

  • Des temps collectifs avec systématiquement un temps “brise-glace” de découverte de l’autre.
  • Des événements rencontres et des “écoalicamp” où on prend le temps de se retrouver à un endroit tous ensemble. 
  • Un canal dédié à l’équipe sur le discord d’inspirions où on peut passer du temps pour de tout en dehors des temps de travail. 
  • Dès qu’une ou plusieurs personnes rejoignent le projet, un temps collectif d’accueil est mis en place pour l’accueillir en bonne et due forme. 

Cas particulier de la sélection des projets : 

Phase de présélection : Un pôle évaluation au sein de l’écoalition est chargé d’évaluer le sérieux et la pertinence du projet. Il détermine notamment si le projet correspond aux critères de sélection de l’écoalition. 

Ce pôle ne sera pas ouvert à tous :

  • Cela demande des capacités de débat. Tout le monde ne parvient pas à avoir une posture d’écoute par exemple. 
  • Cela demande des compétences, par exemple pour évaluer le sérieux d’un projet il faut un peu d’expérience.
  • Les projets choisis représentent directement les valeurs que promeut l’écoalition. La personne qui présélectionne les projets porte la responsabilité publique des valeurs de l’écoalition. 

Pour rejoindre le pôle évaluation il faut postuler, les coordinateur·trice·s et les responsables du pôle évaluation valident la candidature ou non. 

Phase de sélection : 

La sélection finale est validée par une collégiale au sein de l’équipe de l’écoalition. 

La collégiale est composée de 6 personnes tirées au sort au sein de l’équipe :

1 coordinateur·trice

1 responsable pôle évaluation

2 responsables

2 membres 

Un roulement est mis en place pour qu’une personne ne soit pas tirée au sort deux fois de suite.

Pas de procuration possible, c’est le débat collectif qui forge la décision collective.

En cas de désaccord, le vote se fait par attribution de mentions : Très bien, bien, passable, veto. La décision est prise en fonction de la moyenne des mentions.

Gouvernance et égalité femme-homme

Invitation paritaire à rejoindre l’équipe :

Nous avons à cœur d’avoir une équipe composée d’autant de femmes que d’hommes. Cependant nous sommes tous et toutes bénévoles et la composition de notre équipe dépend beaucoup de qui veut s’engager à nos côtés.

Lorsque nous proposons à des personnes de rejoindre l’équipe, nous veillons à faire autant de propositions aux femmes qu’aux hommes de manière à affirmer notre volonté d’accueillir au sein du projet sans distinction de genre.  

Nous accordons une importance toute particulière au fait que l’espace de travail interne soit complètement sain et serein pour toutes et tous ; nous n’hésiterons pas à prononcer des sanctions fermes face à des comportements inappropriés envers les femmes par exemple. Il doit être clair que l’espace interne de l’écoalition n’est ni un espace de séduction, ni un espace de domination. 

Safe space sur nos événements :

De la même manière, nous veillons à poser un cadre sur l’ensemble de nos événements pour qu’aucun comportement inapproprié ne soit considéré comme banal. En cas de problème, les bénévoles de l’écoalition s’engagent à intervenir pour apporter une réponse immédiate qui peut prendre la forme d’une exclusion, de la réaffirmation publique du cadre, et à incarner une présence bienveillante pour les éventuelles victimes. 

Accès aux postes à responsabilités :

Nous accordons une attention particulière à ce que l’accès aux postes à responsabilité soit accessible de manière égale pour les femmes et pour les hommes. Les coordinateur·trice·s qui ont pour rôle de nommer les responsables s’engagent à traiter de manière égalitaire les candidatures. 

Pour cela, ils/elles font un travail de prise de recul sur nos habitudes culturelles qui auraient tendance à plutôt faire confiance à des hommes pour les postes à responsabilités. La déconstruction de nos imaginaires et le choix de ceux-ci est une notion clef pour l’égalité femme-homme. 

L’écoalition et l’écriture inclusive : 

L’écriture inclusive est une valeur que l’on souhaite porter. Elle participe à transformer nos représentations pour ne plus invisibiliser les femmes dans le langage et donc dans l’imaginaire collectif.

La transformation des imaginaires n’est pas une futilité, notre capacité à donner de la valeur ainsi que l’ensemble de nos comportements sont la conséquence directe de notre représentation du monde. Transformer nos représentations, c’est déjà transformer nos comportements. Ecrire en donnant une place égale au féminin et au masculin est une manière pour nous d’accorder une attention égale aux femmes et aux hommes. 

Cependant, l’écriture inclusive est un sujet de tension, de nombreuses personnes ne la comprennent pas et n’y sont pas sensibilisées. Si d’une part le rôle de l’écoalition n’est pas de faire ce travail de sensibilisation, d’autre part des communications en écriture inclusives pourraient nous couper de certains publics. A l’heure où l’urgence écologique est toujours plus pressante, nous nous devons de mettre toutes les chances de notre côté pour mobiliser un maximum de personnes.

Pour cette raison, nous avons pris la décision de ne pas féminiser les textes de nos 3 principales pages web (Accueil, Inspirions et Conviviologie). De manière à ce que les internautes découvrent progressivement notre usage de l’écriture inclusive au fur et à mesure qu’ils et elles poussent leurs recherches sur le projet. L’idée étant qu’ils et elles se fassent d’abord un avis sur l’écoalition indépendamment des enjeux d’inclusivité. 

Enfin, dans un souci de fluidité de lecture, nous n’appliquons pas le langage inclusif sur les adjectifs. 

Si vous souhaitez en apprendre plus sur les raisons de l’écriture inclusive, quels sont les arguments qui nous ont convaincus, nous vous invitons à regarder cette vidéo

Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce type d’écriture et son fonctionnement, nous vous invitons à regarder cette vidéo.

Support légale à la gouvernance : 

Le R.E.V.E (Réalisation Effective, Vacances et Entraide)

Le document R.E.V.E permet à toute l’équipe d’avoir un visuel global sur l’avancée des réalisations. 

Dans ce document sont présentes des informations obligatoires ou facultatives. Il sera obligatoire de renseigner sur ce document : 

  • Sa présence (ou non) aux temps collectifs hebdomadaires. 
  • Les initiatives que l’on souhaite réaliser pour la semaine ainsi que le moment où la tâche est terminée pour une meilleure coordination.

C’est aussi l’endroit où une personne peut signaler au reste de l’équipe un « mode vacances ». Le mode vacances doit être signalé le vendredi de la semaine d’avant minimum pour permettre au reste de l’équipe de s’organiser.

Si le mode vacances fait qu’une ou plusieurs missions nécessaires ou régulières ne peuvent pas être réalisée, la personne devra signaler au groupe les missions qu’elle ne réalisera pas. 

Dans le cas d’un.e responsable, si le mode vacances est supérieur à 3 semaines, la personne perd son pouvoir de gouvernance au sein du projet, sauf dans le cas de pause du projet et de vacances collectives. Elle retrouvera ce pouvoir 2 semaines après son retour au sein du projet. 

D.E.B.A.T (Débat d’Écoute Bienveillante pour l’Amélioration et la Transformation)

Toute revendication interne doit y figurer. Les coordinateur·trice·s, les responsables ou les bénévoles ciblés sont dans l’obligation d’apporter une réponse. S’ils/elles ne le font pas, il y a faute d’écoute et au bout de 5 fautes d’écoute, l’ensemble des membres de l’équipe peut voter pour destituer la personne.

Fiche d’accompagnement des missions

Il y a certaines tâches que l’on connaît car nous avons à les réaliser régulièrement. De manière à créer des espaces d’entraide pour partager nos expériences de ces tâches, un document “fiche d’accompagnement des missions” existe pour :

  • Proposer une trame de déroulement de la mission afin de faciliter l’appropriation de la mission. 
  • Différents conseils et commentaires (problèmes, risques, solutions, etc.) des personnes qui ont déjà réalisé ladite mission par le passé. Cela permet aussi d’identifier les personnes qui l’ont réalisé auparavant afin de leur demander directement conseil.

Gestion des conflits et des problématiques d’équipes :

Médiation et prévention des conflits : 

L’écoalition possède un médiateur qui se tient disponible bénévolement pour toute résolution de problèmes d’ordre interpersonnel au sein de l’équipe.

L’idée est de pouvoir le mobiliser avant que le problème se transforme en conflit et prenne de l’ampleur. Mobiliser un médiateur ne doit pas donner le sentiment que le problème est majeur. Cela répond simplement à un besoin de regard extérieur sur une situation qui nécessite un apprentissage collectif. 

Si vous vous trouvez dans une posture où vous avez exprimé quelque chose qui produit de la charge émotionnelle dans la relation, que vous ne savez pas comment revenir à une posture de calme et d’écoute, il est obligatoire de faire appel à Arnould Jodry.

Arnould a été choisi car :

  • Il faisait partie de la première équipe de l’écoalition ; il connaît donc bien le projet, ses enjeux et valeurs. 
  • Son expérience engagée et associative lui permet de reconnaître les problèmes fréquents du milieu associatif. Il possède les compétences pour proposer des solutions aux personnes concernées. 
  • De part sa formation en psychologie et sa posture naturelle de prise de recul, il sait comment ne pas prendre parti et clarifier une situation relationnelle et émotionnelle.  

Vacances auto-développement : 

Les coordinateur·trice·s peuvent imposer un mode vacances pour inviter un.e bénévole à prendre du recul sur sa situation, l’idée étant de créer un temps de réflexion personnel dans le cas d’un bénévolat qui pose problème : 

  • Problème de valeurs (racisme, homophobie, comportement déplacé vis-à-vis des autres, etc.)
  • Problème d’engagement (manque de sérieux, fatigue, etc.)
  • Problème relationnel (difficulté d’écoute, agressivité, etc.) 

La décision ne pourra être prise qu’après un temps de discussion avec la personne concernée, la durée du temps de vacances auto-développement est fixée par les coordinateur·trice·s.

L’idée est d’imposer un temps pour sortir la tête du guidon et réfléchir à sa place au sein du projet, envisager une transformation ou un départ. 

Exclusion d’un adhérent : 

Si le motif de l’exclusion relève d’une faute grave : 

  • Violence grave
  • Manque total d’investissement

Alors les coordinateur·trice·s peuvent prononcer l’exclusion du membre.

Si le motif de l’exclusion relève d’une faute non grave : 

  • Faute d’écoute
  • Comportement pénible
  • Travail mal réalisé à répétition

Les coordinateur·trice·s et les responsables se réunissent pour identifier les solutions et/ou l’exclusion.